juin 2020 - Après la crise sanitaire, quelle place pour les femmes ?

   La crise sanitaire a mis en évidence les rapports inégalitaires qui subsistent entre hommes et femmes alors que les femmes y ont pris une part primordiale et montré qu’elles savent agir sans relâche dans l’intérêt public, maintes fois avec bienveillance, et préserver notre société.
Il est temps d’estimer cet engagement féminin et de reconsidérer l’existence et la valeur sociale de leurs métiers - dont ceux du care, du service, de l’éducation - trop souvent dépréciés et revaloriser leurs emplois notamment précaires.
Cependant cette crise, qui a exposé les femmes à des situations dangereuses, stressantes et épuisantes, au travail comme au foyer, a aussi fait deviner un restant de misogynie sous-jacente y compris dans le secteur de la Santé quand la parole n’est  donnée qu’aux chefs d’Unités masculins plein de bravoure comme si leurs homologues femmes n’avaient pas droit avec eux à un rôle héroïque dans le combat contre la pandémie.
Alors comment répondre à leur capitale contribution dans cette crise et au-delà comment espérer une situation nouvelle des femmes et de leur influence, dans une société repensée, égalitaire et équitable.
Quelle politique participative et délibérative pour garantir le rôle et les droits des femmes qui leur permettent de vivre dans la dignité et parvenir à l’égalité réelle et à la parité ?
Quelles nouvelles options politiques et nouvelles solidarités sont à satisfaire par celles et ceux qui préparent le monde d’après ?
La crise nous enseigne qu’il est facile de remettre à plus tard, en exemple « l’affirmation du rôle économique des femmes » - débat gouvernemental qui devait se tenir autour du 8 mars et qui n’a pu se réaliser- et n’est plus dans l’immédiat.
et que s’il faut :« Revaloriser les carrières et les salaires des métiers féminisés »
Il est impératif dans le même temps de

  • Optimiser et instituer les mesures d’urgences prises pendant le confinement  pour la protection et l’assistance portées aux femmes les plus vulnérables »  et de surcroît affermir l’autonomie de toutes les femmes.
  • Eviter cependant le retour sur les avancées de leur statut habile variable d’ajustement aux désordres de la société ; ainsi l’organisation du télétravail, propice « au retour à la maison » et à la fluctuation du temps de travail peut conduire à une nouvelle précarité.
  • Formuler des réponses politiques qui reconnaissent les défis spécifiques auxquels les femmes sont confrontées.
  • Reconnaître leur force dans les futures dispositions politiques et structurelles visant à soutenir une reprise durable et une société égalitaire.
  • Renforcer les mesures visant à accroître le rôle et le nombre de femmes à parité dans les processus de contribution, de concertation, négociation et de prise de décision.
  • Rendre visibles toutes les femmes de talent, leur capacité, leur compétence et faire éclater le plafond de verre afin de les hisser dans les plus hautes sphères restées interdites par discrimination.
  • Intégrer la dimension du genre dans la gestion de toutes les situations et mesures prises, en urgence ou en préventif, y compris dans les plans de relance budgétaire, par des processus et outils d’évaluation de l’impact sur les femmes et les hommes dans tous les domaines, recherche scientifique, économie réelle, social, suivant les objectifs d’égalité entre les sexes.

Des avancées légitimes élémentaires pour signifier que les femmes ne seront pas comme toujours les oubliées.

La Rédaction de PARITE.