juil 2020- Gisèle Halimi - Une vie d'engagement et de nombreux combat pour la cause des femmes.

Gisèle Halimi nous a quittés le 29 juillet 2020 après une vie d’engagement dans de nombreux combats pour la cause des femmes. Sans oublier ceux consacrés à la défense de toutes les libertés et contre la torture.
En 1960 elle signe le Manifeste des 121, « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie. » - Défense de Djamila Boupacha accusée d’avoir posé une bombe lorsque commence la guerre d’Algérie. A été arrêtée, torturée et violée par des soldats français.
En 1971 elle signe le Manifeste des 343 salopes qui ont le courage de dire « je me suis faite avorter »
Avec Simone de Beauvoir elle fonde le mouvement « Choisir la cause des femmes » qui prendra part à toutes les luttes féministes et organisera la défense de nombreuses femmes maltraitées.
En 1972 avocate de la défense lors du procès de Bobigny ou une jeune fille de 16 ans et sa mère qui l’a aidée à avorter sont poursuivies en justice. La jeune fille est relaxée, sa mère est condamnée mais dispensée de peine.
En 1975, le procès de Bobigny conduira à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse portée par Simone Veil promulguée sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
En 1978 elle représente devant les assises des Bouches du Rhône, deux femmes belges qui ont été violées alors qu’elles campaient dans une calanque. Ce procès ouvrira le chemin vers la loi de 1980 qui reconnaît le viol comme un crime.
Dans un entretien au journal Le Monde publié en septembre 2019, nous n’oublierons jamais ses propos ; « Quand les femmes comprendront-elles que leur union leur donnerait une force fabuleuse. Désunies, elles sont vulnérables. Mais ensemble, elles représentent une force de création extraordinaire. Une force capable de chambouler le monde, sa culture, son organisation, en le rendant plus harmonieux. Les femmes sont folles de ne pas se faire confiance et les hommes sont fous de se priver de leur apport. J’attends toujours la grande révolution des mentalités. Et je dis aux femmes trois choses : votre indépendance économique est la clé de votre libération. Ne laissez rien passer dans les gestes, le langage, les situations qui attentent à votre dignité. Ne vous résignez jamais ! »
Les membres de l’association PARITE sont convaincus que les combats de Gisèle Halimi continueront à changer nos vies et resteront porteur de sens et d’avancées nouvelles pour les générations à venir.