dec 2017 - # APPEL DU LABORATOIRE DE L'EGALITÉ POUR UNE MODIFICATION DE LA CONSTITUTION

L'association PARITE, signataire, vous invite à signer la pétition à l'initiative du Laboratoire de l'Egalité; vous pouvez prendre connaissance ci_dessous :

" Dans le préambule du « Pacte pour l’égalité » préparé par le Laboratoire de l’Egalité à l’occasion des dernières élections présidentielles, figurait la nécessité d’inscrire l’égalité au sommet de la hiérarchie des normes et de réviser la Constitution.
Pour concrétiser cet objectif, le Laboratoire de l’Egalité vient de lancer un appel demandant une modification de la Constitution pour y inscrire le principe irrévocable d’égalité devant la loi, sans distinction de sexe.
Cet appel sera appuyé par une pétition sur change.org et une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #article1er, lancées lundi 18 décembre à l'occasion du premier "Parlement du féminin" organisé à Paris. Il sera remis au Président de la République, aux Présidents du Conseil Constitutionnel, du Sénat, de l’Assemblée Nationale, du Conseil Constitutionnel et du Conseil Economique, Social et Environnemental, ainsi qu’à la Ministre de la Justice et à la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

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La Constitution, en son article premier, énonce que la loi « favorise » l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. Cette formulation prudente n’est pas suffisante et laisse de nombreuses pratiques inégalitaires subsister dans les sphères de la vie sociale, politique et économique. En effet, malgré des avancées incontestables, l'égalité effective entre les femmes et les hommes reste à réaliser :

• les femmes comptent seulement pour 16% des maires et 15 % des dirigeantes économiques,
• à compétences égales, les femmes sont payées en moyenne 19% de moins que les hommes,
• 80% des femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes et des décisions sexistes...

Il suffirait de modifier trois mots dans l’article premier pour que les droits des femmes soient établis sur un socle indiscutable : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens - le Laboratoire de l’Egalité demande l’ajout de : « et les citoyennes » - sans distinction d’origine, de race, ou de religion - le Laboratoire de l’Egalité demande l’ajout de « ou de sexe » -. La loi - le Laboratoire de l’Egalité demande le remplacement de « favorise » par « garantit » - l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».
Ces aménagements simples clarifieraient le texte fondateur de la République française et engageraient ses dirigeant.e.s et ses citoyen.ne.s. Cette « garantie » ouvrirait de nouveaux horizons aux femmes, mais aussi aux hommes, car une telle égalité, si elle devenait enfin réelle, essaimerait bien au-delà du monde du travail, des sphères politiques ou syndicales. En effet, elle impacterait positivement tous les domaines où des inégalités de sexe subsistent : l’éducation, l’orientation scolaire, le sport, les sciences, la culture, les médias, la santé, le partage des tâches domestiques et familiales, la communication, le temps partiel, le chômage, la précarité, le numérique, dans la fonction publique comme dans les entreprises,… L’égalité constituerait un antidote puissant aux violences dont les femmes sont encore trop souvent victimes, dans l’invisibilité.
Cette révision constitutionnelle, qui renforcerait les mesures annoncées par le Président de la République en faveur de l’égalité femmes-hommes qu’il a récemment portée au rang de « grande cause nationale », pourrait être adoptée en même temps que les évolutions constitutionnelles nécessitées par les autres réformes institutionnelles prévues.
Pour en savoir plus : interview d’Olga TROSTIANSKY, Présidente du Laboratoire de l’Egalité sur Europe 1 : http://www.europe1.fr/societe/appel-du-18-decembre-des-feministes-veulent-modifier-la-constitution-pour-plus-degalite-3523745